Vers l´accueil...




La formation Arts et Métiers


De la formation d´ouvriers qualifiés à la formation d´ingénieurs

Avant la Révolution :

C´est l´Eglise qui procède à la plupart des établissements d´enseignement supérieur en France. L´état n´exerce sa responsabilité d´enseignement que pour les experts dont il a besoin. Le savoir professionnel relevait de l´apprentissage, mais avec le relâchement des corporations la nécessité de l´enseignement du savoir pratique fut pris en considération par les frères des écoles chrétiennes et du côté des laïcs par les municipalités.

Le projet de La Rochefoucault :

L´Ecole élémentaire dispensant un savoir technique ouvre en 1788. L´enseignement est assuré par des officiers subalternes du régiment du duc de La Rochefoucault. Le programme comporte la lecture, l´écriture, le calcul, des exercices militaires, mais aussi une formation professionnelle de divers métiers comme tailleur, cordonnier, charpentier, ébéniste, serrurier...

Sous l´Empire :

C´est grâce à l´obstination de La Rochefoucault que l´enseignement technique survit au besoin militaire de Napoléon et, avec l´aide de Monge, Berthollet et Laplace, le duc travaille à la création de cette école technique.

Le décret du 6 Ventôse de l´an XI :

(25 février 1803) transforme l´Ecole de Compiègne en une Ecole d´Arts et Métiers pour la formation d´ouvriers qualifiés et de contremaîtres. Bonaparte avait déclaré : "J´ai trouvé dans le Nord des contremaîtres distingués... mais presque aucun qui ne fût en état de faire un tracé... C´est une lacune dans l´industrie. Je veux la combler ici. Plus de latin -on l´apprendra dans les lycées qui vont s´organiser- mais le travail des métiers avec la théorie nécessaire pour leur progrès. On formera ici d´excellents contremaîtres pour les manufactures".
La difficulté des premières années c´est tout d´abord de structurer le recrutement, c´est ensuite de donner toute sa dimension à l´enseignement technique et surtout industriel. La réforme de cette période intervient le 30 Décembre 1865, elle modernise les ateliers, élève le niveau en chimie et physique. L´Ecole forme désormais "des chefs d´ateliers et des ouvriers exercés dans la pratique éclairée des arts spécialement utiles aux industries du bois et du fer".

La loi du 4 Avril 1885 :

Avec l’officialisation de la position d´enseignement secondaire des Ecoles d´Arts et Métiers, le niveau d´entrée est relevé, on introduit la géométrie analytique, l´hygiène industrielle.
Les élèves commençaient leurs études à 16/18 ans, ils étudiaient l´algèbre jusqu´aux dérivées, la trigonométrie rectiligne, la géométrie descriptive, la géométrie analytique, le calcul différentiel et les intégrales,. En sciences : la physique, la mécanique appliquée et de la chimie. L´enseignement général portait sur la comptabilité, un peu d´histoire et géographie et une langue vivante.
La pratique était quatre ateliers de menuiserie et modelage, de fonderie, de forge et chaudronnerie et d´ajustage.

L´après guerre :

Verra l´amélioration des programmes de préparation dans les écoles nationales professionnelles et la création d´un réseau de lycées techniques (1946 créations des lycées techniques).
En 1963 avec une nouvelle élévation du niveau des programmes les Ecoles d´Arts et Métiers deviennent Ecoles Nationales Supérieures d´Arts et Métiers (ENSAM) chargées de dispenser un enseignement supérieur scientifique, technique et pratique et en 1964 les ENSAM, centrale et autres écoles techniques sont rattachées à la direction des enseignements supérieurs.
En 1966 c´est l´attribution du statut de Grande Ecole, ce qui implique la réduction du cursus à 3 ans avec un cycle préparatoire de 2 ans (math. sup. & math. spé.), application à 1974. L´ENSAM est une école unique sous l´autorité d´un directeur basé à Paris, les 6 centres régionaux ont même programme, même organisation, ayant leur propre conseil d´administration, les professeurs ont le statut des grandes écoles techniques, ils sont titulaires d´un certificat d´aptitude professionnel de l´enseignement technique (CAPET), ou d´une agrégation ou d´un doctorat et sont donc beaucoup moins issus de l´industrie que par le passé. La formation technique repose sur une formation théorique solide à laquelle est ajouté l´informatique, l´électronique et les sciences de l´information, les programmes sont plus ouvert plus flexibles, la troisième année est consacrée à la recherche industrielle. En 1982 le montant des contacts de recherche s´élève à 8,7 millions de francs.




   Vers l´accueil...