Vers l´accueil...






Historique des Arts et Métiers


Le berceau :

En 1780 le duc de La Rochefoucault-Liancourt (1747-1827) conçoit le projet d´une école élémentaire dispensant un savoir technique à l´image des usines qu´il avait visitées lors d´un voyage en Angleterre. Six ans plus tard Louis XVI l´autorise à ouvrir "l´Ecole des Métiers" dans sa propriété de la Montagne près de Liancourt (Oise) et lui accordait 10 sous par jour et par élève.
L´Ecole oeuvre en 1788, avec une vingtaine d´élèves pour la plupart des enfants des soldats du régiment du duc, l´enseignement est assuré par des officiers subalternes du même régiment. En 1791 il a 100 élèves. En 1792 La Rochefoucault émigre en Angleterre puis aux Etats Unis, les choses vont à l´abandon, l´Ecole est transférée dans son château de Liancourt et devient peu à peu une école militaire.

Le consulat et l´Empire :

La Rochefoucault comprend l´importance de la machine à vapeur et de la révolution qu´elle va engendrer, ainsi que la nécessité d´un nouveau système de formation d´ouvriers qualifiés, de contremaîtres, d´ingénieurs et de savants. En 1799 La Rochefoucault réussit à persuader le Premier Consul de transférer à Compiègne ce qui reste de l´Ecole de Liancourt pour en faire un "prytanée français" que visita Napoléon. La visite se solda par l´abandon de la formation technique pour transformer l´Ecole en une pépinière de sous-officiers. La Rochefoucault persiste et avec l´aide de Monge, Berthollet et Laplace il travaille à la création de cette école technique.

Le décret du 6 Ventôse de l´an XI (25 février 1803) :

Il transforme l´Ecole de Compiègne en une Ecole d´Arts et Métiers. En 1805 une visite d´inspection recèle l´inadaptation du château de Compiègne. Le décret du 5 septembre 1806 transfert l´Ecole à Châlons sur Marne.
Entre-temps un décret impérial créait à Beaupréau (Maine et Loire) une seconde Ecole transférée à Angers en 1815 pendant la terreur blanche. Pendant plusieurs années Châlons est donc la seule Ecole. La Rochefoucault, le "czar des Ecoles", est inspecteur des Ecoles d´Arts et Métiers de 1806 à 1823. La difficulté des premières années c´est tout d´abord de structurer le recrutement, c´est ensuite de donner toute sa dimension à l´enseignement technique et surtout industriel. En 1814 les élèves de Châlons se portent au devant de l´envahisseur prussien et ceux d´Angers transforment l´Ecole en forteresse pour défendre le drapeau tricolore contre les fleurs de lys.

La Restauration :

1815-1823 sont des années calmes pour l´Ecole, on se méfie du libéralisme de La Rochefoucault. Il obtient cependant un amoindrissement du caractère militaire. En 1823 le gouvernement décide de fermer Châlons pour la transférer à Toulouse, l´action du baron Charles Dupin y fait échec. Mais La Rochefoucault perd ses fonctions d´inspecteur des Ecoles d´Arts et Métiers, le vicomte de Boisset-Glassac est nommé proviseur de Châlons, ancien officier, membre de la congrégation, il met l´accent sur la pratique religieuse au détriment de l´enseignement technique ce qui provoque la colère des élèves. En fait sous la Restauration les Ecoles d´Arts et Métiers sont dans la curieuse situation de préparer des techniciens pour une industrie lourde qui n´existait pratiquement pas encore, ce qui explique que l´Ecole produit plus de militaires, de fonctionnaires et d´artisans que de contremaîtres.

La monarchie de Juillet (1830-1848) :

En 1830 François Arago (savant et député) attaqua sévèrement les Arts et Métiers. En 1831 Arago propose de substituer aux deux Ecoles dix externats situés dans les principales villes industrielles. Cette proposition est certes intelligente mais c´est une attaque en règle contre les Arts et Métiers aussi les défenseurs de l´oeuvre de La Rochefoucault sont contraints de s´y opposer.
En 1832 la durée des études est de 3 ans, les promotions sont de 100 élèves, le caractère adapté aux industries mécaniques naissantes est renforcé, c´est le cas jusqu´en 1920. Les Ecoles sont dotées de machines à vapeur en 1839 à Châlons et en 1848 à Angers. En 1832 pour 200 places disponibles il y a 300 candidats, en 1840 il y en a 800. Le préfet du Gard rapporte en 1840 "Mes précédents rapports vous ont fait connaître avec quelle ardeur l´élite de nos écoles primaires accourt au concourt pour l´Ecole d´Arts et Métiers. Cet empressement ressemble aujourd´hui à une sorte d´engouement. Distances, sacrifices d´argent, rien ne rebute les postulants. Et pourtant, la plupart d´entre eux appartiennent à des familles pauvres et qui, peut-être, empruntent les frais de voyage et de séjour à Nîmes". Le conseil général du Nord vota, en 1839, une résolution demandant la création à Lille d´une troisième Ecole. La France en 1842 ne construit que trente locomotives, l´ensemble de la métallurgie française totalise 341 machines à vapeur et l´industrie lourde dépend encore beaucoup des techniciens anglais. Une compétition intense s´installe entre Aix-en-Provence, Marseille, Nîmes, Toulouse pour accueillir une Ecole. Aix-en-Provence prête à céder un monastère (transformé en collège) spacieux, fonctionnel est choisi en 1843 : c´est la troisième Ecole d´Arts et Métiers. Les tentatives de création d´une association des anciens élèves échouent (1823, 1839), des groupes informels de Gadz´Arts se forment, cependant en juin 1846, le groupe de Paris demande l´autorisation de créer une association d´anciens élèves. L´autorisation fut donnée et un grand banquet inaugural réuni 130 participants le 4 juillet 1847.

La seconde république (1848-1851) :

Les événements révolutionnaires de février à juin au cours desquels élèves et Anciens jouèrent un rôle manifeste ont renforcé la mauvaise réputation des Ecoles dans les milieux conservateurs et de 1850 à 1851 les menaces de suppression des Ecoles sont importantes. L´association des Anciens Elèves se mobilise, une pétition signée par les industriels de premier plan (Cail, Clapeyron, Flachat...) arrive au ministre du commerce juste avant la séance de la Chambre du 26 avril 1850 au cours de laquelle Raudot et Berryer s´efforçaient de réduire à rien la subvention aux Ecoles d´Arts et Métiers. Par 381 voix contre 210 la réduction budgétaire est repoussée en 1851.

Le second Empire (1852-1870) :

Les années 1850-1860 voient le débat concernant l´enseignement technique, sa tutelle et surtout la reconnaissance et la défense du titre d´ingénieur. La réforme de cette période intervient le 30 décembre 1865, elle modernise les ateliers, élève le niveau en chimie et physique, l´Ecole forme désormais "des chefs d´atelier et des ouvriers exercés dans la pratique éclairée des arts spécialement utiles aux industries du bois et du fer". La Société des Anciens Elèves est reconnue d´utilité publique (1860), elle peu alors recevoir des dons. Son effectif passe de 324 à 1220 en dix ans et surtout elle rentre en politique pour défendre les intérêts de l´Ecole. Quelles que soient les opinions des Gadz´Arts ils se sont toujours retrouvés dans un commun mépris de la vieille université, les problèmes du capital et du travail étaient à leurs yeux moins graves que celui que pose aux patrons et aux ouvriers l´existence d´une bureaucratie installée au coeur du système éducatif, dédaignant les forces productives de la nation.

De 1881 à 1914

1881 est l´année du centenaire qui est l´occasion d´une campagne bien orchestrée de promotion de l´Ecole d´autant que c´est la période de l´école primaire obligatoire, gratuite et la nouvelle République réinvente les écoles primaires supérieures et les écoles nationales professionnelles (Vierzon, Voiron, Armentières...), c´était une chance si les Ecoles d´Arts et Métiers arrivaient à se hisser au rang d´Ecole du secondaire. Nous devons à Denis Poulot (Châlons 1847) une défense très active de l´Ecole : l´exemple de sa Promotion Châlons 1847 composée d´une majorité de fils d´ouvriers, de paysans, de petits commerçants d´artisans, trente ans après 40% étaient patrons ou directeurs d´entreprises, 11% seulement étaient encore ouvriers spécialisés ou dessinateurs ; ceux qui ont atteint des postes de commandement le doivent à leur dur travail et au "seul capital intellectuel amassé à l´Ecole des Arts et Métiers" : "Ecoutez bien ceci, jeunes camarades : le polytechnicien, de par une société financière ou une autre, administre une industrie, un chantier. L´élève de l´école Centrale achète une usine. Le Gadz´Arts, lui, crée, fonde un atelier. Savez-vous pourquoi ? Parce qu´il est entré dans la boite à fumée".

La loi du 4 avril 1885 :

Elle officialisa la position d´enseignement secondaire des Ecoles d´Arts et Métiers, le niveau d´entrée est relevé, on introduit la géométrie analytique, l´hygiène industrielle... Malgré des oppositions farouches Poulot puis Fontaine livrent et gagnent le combat pour l´élévation du niveau et du diplôme. Cette époque est aussi celle de l´affermissement de la Société des Anciens Elèves. En 1897 206000F sont votés pour l´électrification des Ecoles, en 1899 le niveau en science et mathématique est à nouveau élevé et le régime d´internat est "démilitarisé".

Le début du XXe siècle :

En 1900 est créée l´Ecole de Lille et en 1901 Cluny est transformée en Ecole d´Arts et Métiers, enfin la décision de créer l´Ecole de Paris est prise en 1912.
L´Association toujours dans le souci d´assurer la pérennité de l´Ecole pense très légitimement que la reconnaissance du brevet en diplôme d´ingénieur est la meilleure manière pour affronter la concurrence des autres écoles. La Société des Anciens Elèves alors en pleine croissance mobilise ses 106 sections dans une campagne de pétitions, les délégués agissent auprès du conseil supérieur de l´enseignement technique et le 22 octobre 1907 Gaston Doumergue (ministre de l´industrie et du commerce) fait promulguer la loi créant le diplôme d´ingénieur Arts et Métiers. En 1909 les programmes sont redéfinis et le terme d´ouvrier disparaît, l´Ecole a pour vocation de "former des chefs d´atelier, des ingénieurs et des industriels versés dans la pratique des arts de la mécanique". La crainte du chômage des Gadz´Arts était en fait exagérée et les années précédents la guerre dynamisèrent l´industrie métallurgique et mécanique. Le succès des Arts et Métiers est déjà à cette époque bien de cerné l´enseignement qui allie pratique et théorie. Paul Janet directeur de l´école supérieure d´électricité en 1909 disait des Gadz´Arts Supélec : "Je trouve que se sont des travailleurs et des méthodiques... élevés dans l´idée du résultat à obtenir... Quant aux mathématiques, ils arriveront à être de bons mathématiciens par surcroît, mais il ne faut pas que l´abus de mathématique leur fasse perdre une des qualités principales qu´ils ont de voir les choses d´une manière concrète et d´une manière réelle".

Les années qui précèdent la guerre :

Elles voient naître le taylorisme avec son objectif d´éliminer le gaspillage de temps en fait de faire maîtriser le travail (son organisation, la définition...) par les ingénieurs. Cette hiérarchie parallèle par opposition aux structures traditionnelles, au commandement quasi militaire dans l´industrie donne aux Gadz´Arts un pouvoir accru et en fait des arbitres entre le travail et le capital, ils sortent du piège entre patrons et ouvriers (ou leurs syndicats). Taylorisme et rejet du fonctionnarisme rapprochaient les Gadz´Arts au-delà de leurs différences.

De 1914 à 2000

A la veille de la première guerre mondiale :

Les Ecoles d´Arts et Métiers depuis 1889 ont fait un progrès substantiel : l´élévation du niveau des programmes, l´obtention du diplôme d´ingénieur, le doublement du nombre des Ecoles, de 2000 ils sont 9000 Anciens Elèves réunis dans une Société.

Le tribut payé à la guerre 14-18 :

A la déclaration de guerre 6500 Gadz´Arts sont mobilisés au front où 1100 sont tués la première année, alors que pour leurs compétences techniques polytechniciens et centraliens reçurent des dispenses, avant qu’enfin généraux et politiques comprirent qu´ils envoyaient au massacre les ingénieurs indispensables au chemin de fer, à l´aéronautique, à l´industrie de l´armement. La guerre endommagea l´Ecole de Châlons, l´Ecole de Lille fut occupée par les Allemands et utilisée comme hôpital, Aix, Angers et Cluny sont fermées de 1916 à 1917. Seule Paris sort indemne de la guerre.

L´entre deux guerres :

En 1919 un nouveau programme d´amélioration des ateliers est engagé. Sur les 12 heures d´enseignement quotidien 5 sont consacrées aux travaux d´atelier spécialisé en conception de machines, assemblage et installation, en dessin de modèles, usinage des métaux, fonderie, tous associés étroitement aux cours théoriques de mathématiques et de sciences appliquées. La filière est au sortir des écoles nationales professionnelles et du primaire supérieur technique avec un niveau de qualification de contremaître. En 1920 le chef du gouvernement est Alexandre Millerand, il prend la décision de rattacher les établissements techniques dépendant du ministère du commerce au déjà grand ministère de l´éducation nationale, un sous secrétariat d´état à l´enseignement technique fut créé équivalent aux directions du primaire, du secondaire et du supérieur. Très rapidement on commence à regretter le changement de tutelle, l´élévation du niveau pouvait faire espérer un passage dans l´enseignement supérieur qui ne venait pas malgré l´autonomie laissée à la direction de l´enseignement technique. En 1924 le gouvernement Herriot ne nomme pas de sous secrétaire, le directeur de l´enseignement technique (1920-1933) Edmond Labbé en arrive même à remplacer les bourses aux élèves des Arts et Métiers par des prêts d´honneur. C´est dans les années 30 que le mot "cadre" fit son apparition en désignant cette classe naissante de responsables salariés dont le statut dépendait du diplôme et du poste plutôt que d´un patrimoine ou d´une propriété d´entreprise. 1930 c´est la chute brutale de l´emploi. 1933 Anatole de Monzie (sous secrétaire d´état) sous la pression de la Société des Anciens Elèves obtient la réduction des admissions à l´Ecole (de 600 à 360) de manière à protéger l´emploi des ingénieurs, la Société des Anciens Elèves se livre aussi à la défense du diplôme d´ingénieur et avec la FASFID (Fédération des Associations, Sociétés et Syndicats Français d´Ingénieurs Diplômés) obtient le vote de la loi du 10 juillet 1934 limitant le droit à la délivrance du diplôme d´ingénieurs à 88 établissements certifiés par une commission du titre.

annéeGadz´Arts sans emploiobservations
1931244sur 15000
1934678soit 2,44%
1936372
1938187
194192et 1000 en captivité

Paradoxalement la fin des années 30 et la course à l´armement fait que la France demande alors beaucoup d´ingénieurs et avec ses millions de chômeurs elle manque cruellement de personnel qualifié. 1936 la Société des Anciens Elèves oeuvre contre la bureaucratie qui ferme les différents corps techniques des armées aux Gadz´Arts (seule la Marine les appréciait à leur juste valeur).
L´entre-deux guerres c´est l´équivalence du diplôme au baccalauréat, apparente promotion qui cantonnait les établissements dans le secondaire, la Société des Anciens Elèves se renforce.

Depuis la seconde guerre mondiale :

En 1943 la commission de l´enseignement technique de la Société des Anciens élèves met sur pied un programme de réforme sous la présidence de Jean Fieux (Cluny 1902), c´est le cursus en 4 ans, l´intégration à l´enseignement supérieur, le transfert vers des grandes villes, l´élévation de l´âge d´entrée, le maintien de l´internat obligatoire, le retour au système de bourses, l´amélioration des programmes de préparation dans les écoles nationales professionnelles et la création d´un réseau de lycées techniques. 1946 : création des lycées techniques. 1947 : la quatrième année (Paris et 5 centres régionaux) et l´âge d´admission minimum à 19 ans.

PaysIngénieurs formées par million d´habitants
France90
Italie114
Etats Unis155
Union Soviétique236
Angleterre237



En 1956 :

Une enquête de l´UIMM montre la nécessité de doubler le nombre d´ingénieurs formés annuellement, la demande sera de 728 ingénieurs Arts et Métiers (le double de la situation d´alors). La décision est prise pour, de 1956 à 1959, passer le recrutement de 360 à 460. On notera qu´en 1961 la répartition des bacheliers et la suivante :

Bacheliers enNombre
Philosophie26000
Sciences expérimentales15000
Mathématiques élémentaires17000
Technique3000

Le compromis d´évolution sera la création de l´Ecole de Bordeaux. Ainsi on forme 600 Gadz´Arts par an quand il en faut 1500 à 1800 (la distorsion étant comblée par les ENI et en 1982 le corps des ingénieurs compte en France 250000 personnes dont 20000 sont Gadz´Arts (8% alors qu´entre les deux guerres ils étaient le tiers).
De même en 1956 est créée la section B qui est l´ouverture des Ecoles d´Arts et Métiers aux bacheliers sciences expérimentales et math. élèm., le succès au concours Arts et Métiers donne de plus une équivalence universitaire le "diplôme d´études universitaires scientifiques".

En 1963 :

Avec une nouvelle élévation du niveau des programmes les Ecoles d´Arts et Métiers deviennent Ecoles Nationales Supérieures d´Arts et Métiers (ENSAM) chargées de dispenser un enseignement scientifique, technique et pratique, et en 1964 les ENSAM, Centrale et autres écoles techniques sont rattachées à la direction des enseignements supérieurs (au lieu de technique), ce qui entraîne la protestation de la Société des Anciens Elèves.

En 1966 :

La réponse ministérielle est l´attribution du statut de Grande Ecole, ce qui implique la réduction du cursus à 3 ans avec un cycle préparatoire de 2 ans (math. sup. & math. spé.), la révolte estudiantine de 1968 retarde l´application à 1974. Les programmes de l´ENSAM sont de plus en plus élevés et tournés également vers la recherche, ce qui fait de l´ENSAM la première Ecole de sa catégorie, suivie par les 38 écoles nationales d´ingénieurs et des 3 instituts nationaux de sciences appliquées. Tout candidat à l´ENSAM doit accomplir 2 années préparatoires après le baccalauréat dans l´un des 44 lycées dotés d´une classe préparatoire mathématiques spéciales technologique T, c´est environ 1900 candidats (70% bacheliers E et 30% C) pour 700 places, en outre 14 établissements dotés de math. spéciales TA (technologie polyvalente) fournissent 350 candidats pour 60 places. L´ENSAM est une Ecole unique sous l´autorité d´un directeur basé à Paris, les 6 centres régionaux ont même programme, même organisation, ayant leur propre conseil d´administration, les professeurs ont le statut des grandes écoles techniques, ils sont titulaires d´un certificat d´aptitude professionnel de l´enseignement technique (CAPET) ou d´une agrégation ou d´un doctorat et son donc beaucoup moins issus de l´industrie que par le passé. La formation technique repose sur une formation théorique solide à laquelle est ajoutée l´informatique, l´électronique et les sciences de l´information, les programmes sont plus ouverts plus flexibles, la troisième année et consacrée à la recherche industrielle.
Le Gadz´Arts est aujourd´hui un spécialiste de la réalisation technologique capable d´appréhender des théories nouvelles et d´en dégager les conséquences pratiques dans des domaines variés, travaillant constamment en contact avec les autres et prenant des décisions dont les conséquences sociales sont importantes.

En mai 1980 :

La Société des Anciens Elèves célèbre le bicentenaire à la ferme de Liancourt rachetée et dont la restauration est entreprise.

En 1981 :

La loi Savary est une menace sur l´Ecole d´Arts et Métiers. Le projet se contente de retarder le problème de la "sélection par l´échec" grâce au cursus universitaire. Finalement, la loi votée après bien des amendements se contente de limiter les représentations dans les conseils de direction des associations d´anciens élèves et des organisations professionnelles.




   Vers l´accueil...